[Cet article doit être lu au son de The girl from ipanema d’Antônio Carlos Jobim]
Le lycée du bois vous offre durant l’année scolaire, une occasion unique de voyager à travers le monde sans partir de Mouchard. Entre chaque vacance scolaire, un pays est mis à l’honneur.
Nous avons commencé avec le Japon. Un pays riche d’une culture ancestrale encore très vivante et pourtant totalement tourné vers le futur (robotique, électronique…). Le bois est un matériau largement utilisé avec des savoir-faire incroyables (assemblages, Shou-sugi-ban, Daîsugi, Yosegi…).
En ce moment nous avons posé les valises au Brésil jusqu’à noël. Un autre grand pays du bois avec l’Amazonie qui couvre près des deux tiers du territoire. Rappelons que le nom de ce pays provient d’un arbre : le Permambouc ou Pau-Brasil
Mais ici l’histoire est un peu différente. Contrairement au Japon, c’est un pays jeune, construit par la dure conquête de territoires sauvages, immenses, difficiles et cependant habités. Parler de ce pays est plus complexe car il offre des contrastes puissants et pas forcément valorisants.
Vous pouvez commencer par les lieux communs (panneaux dans le couloir de l’internat). Ils sont nombreux : Rio, la musique, la danse, les plages le soleil, la violence et le foot. Comme toujours, ils comportent une part de vérité mais aussi une belle part de phantasmes et d’exagérations. Pour revenir à la réalité il y a des chiffres. Le Brésil est un pays dynamique sur le plan agricole et industriel, mais avec des écarts énormes sur le plan social. Une masse de gens pauvres, une classe moyenne qui émerge avec difficulté et des gens très très riches et peu nombreux. Mais les brésiliens semblent souvent rester positifs, en s’appuyant sur l’esprit du jeitinho : il y a toujours un moyen de s’en sortir ou de s’arranger.
C’est ce que l’on verra à travers l’exemple des favelas. Ces lieux de vie, principalement associés à la violence, sont aujourd’hui en pleine transformation/mutation, sous l’impulsion des habitants et d’acteurs culturels. (voir le travail JR et de Vik Muniz)(murs cafétéria élève)
Ensuite vous avez une présentation des peuples premiers qui essayent de survivre dans une amazonie de plus en plus sous pression. La déforestation est LE sujet qui fâche, qui divise, qui inquiète et il dépasse largement le cadre brésilien. (panneaux du self et ceux du couloir entre le hall et le CDI). En parlant du CDI, n’oubliez pas d’aller voir la revue de presse que Mme Duflos notre documentaliste, prépare chaque semaine.
Enfin vous pourrez découvrir (au troisième, salle 352) le travail des frères CAMPANA, 2 designers brésiliens qui utilisent des matériaux recyclés, dans l’esprit « débrouille » de ce peuple dynamique.
Le voyage se poursuit avec le ciné-club (tous les mercredis soirs à 20h) : Vous avez pu voir l’homme de Rio de philippe de Broca avec JP Belmondo. Ensuite il y a eu Mission De Roland Jaffé. Ce mercredi est diffusé le magnifique documentaire Waste Land consacré au travail de Vik Muniz. Enfin la semaine prochaine se sera la forêt d’émeraude de John Boorman. Un film d’aventure construit à partir de l’histoire vraie d’un enfant enlevé puis éduqué par des indiens.
Vous pouvez aussi rejoindre tous les mercredis et les jeudis soirs l’atelier maquette pour construire une favela.
Enfin n’oublions pas le self qui nous prépare pour la fin de l’année un repas brésilien.
Le Brésil dans tous les sens…
Bon voyage.